[5.0] Retour aux sources (G+24)

[Hida Koan]

- Oui je pense que c'est lui. Et j'ai pas la moindre foutue idée de qui c'est. J'aimerais vraiment qu'on fasse des recherches. Il n'avait pas l'air mauvais en tous cas. Rien de pointait vers ça, ni ce qu'on a vu, ni ce qu'a dit le fantôme de l'abbé, ou même les nezumi. Je suis à peu près confiante. Mais sait-on jamais?

Elle ne lui avait toujours pas dit pour leur fils... Et elle voulait toujours attendre.

- On pourrait peut-être aussi chercher du côté des armes ? Ou des sceaux? Y'a rien qui me vient comme ça mais bon... On a peut-être quelqu'un de calé dans les légendes. Tu connais ça toi?

Elle repertoria mentalement les gens qu'elle connaissait mais aucun historien n'émergea de sa mémoire.

[Vlad]

"Mmm... J'en sais rien..." répondit Retsu à mi-voix.

"On pourrait commencer par montrer les no-dachi à Utagawa-dono... Qu'en penses-tu ?" demanda-t-il.

"Il ne pourra peut-être pas nous dire grand chose mais ça vaut toujours le coup d'essayer..."

Retsu se tut quelques instants.

"On pourrait les inviter, les enfants et lui, à dîner dans un endroit sympa. Non ? C'est pas souvent que l'on a des bonnes nouvelles à fêter !"

[Hida Koan]

Elle sourit largement.

- Oui, ce serait agréable. On pourrait faire ça ce soir peut-être ? On ne sait pas ce que nous réserve les jours à venir... Faudrait que j'achète des cadeaux à mes neveux. Je vais pas ramener des sucreries je vais encore me faire engueuler. On passe chez Shauta* ? Ce n'est pas détruit, ajouta-t-elle mentalement. Je pourrais prendre un kendama puis un fukuwarai, le nouvel an arrivera bien assez vite.

*Allez soyons fous : un magasin de jouets

[Vlad]

Retsu n'avait pas songé faire cela autrement que dans la soirée.

"C'est une bonne idée. Et pour éviter que tu te fasses gronder ce sera moi qui apporterait les friandises..." fit-il avec un sourire complice.

[Vlad]

Ce fut ainsi que quelques heures plus tard, après être passé chez Shauta-san acheter des jouets et chez Satsuki-san se fournir en douceurs, Kei et Retsu arrivèrent devant chez Utagawa-dono.
Alors que les bruits de la forge résonnaient dans la rue, Retsu fit le compte de ce qu'ils avaient apportés. Un kendama pour Iwao-kun, une koma pour Genjiro-kun, un fukuwarai en prévision du nouvel an, des konpeito délicieusement sucrés, des mochi fourrés au thé vert ou à la pâte d'azuki, des dorayaki savoureux, des manju... Retsu sourit en songeant que Kei-chan les surnommait tous les deux "les petits kami".

Il espérait que les offrandes leur conviendrait se dit-il amusé alors que Kei-chan s'approchait de la porte et frappait doucement sur le bois.

[Hida Koan]

Le bruit léger qu'ils entendaient à l'intérieur s'arrêta net. Des pas lourds s'approchèrent de la porte. "Oui ?" Kei reconnu la voix de son frère. Depuis les événements la maison ressemblaient de plus en plus à un bunker... Enfin sans compter la gentille famille qui vivait là*. Et depuis que la forge était en fonctionnement à nouveau, le mari, Kei ne se souvenait plus de son nom, aidait Utagawa. " C'est nous" lâcha simplement Kei.

La porte s'ouvrit aussitôt. Le bruit de la vie repris son cours. Elle prit son frère dans ses bras et entra, laissant Retsu faire comme chez lui, après tout il pouvait bien maintenant. Sa mère et l'autre femme était dans la cuisine. elle voyait ses neveux et la petite fille dans la cour, en train de jouer aux billes. L'homme passait un coup de balais non loin d'eux. Il allait vraiment falloir qu'elle retiennent leurs noms. Même s'ils finiraient par déménager, il seraient là encore un peu et ils garderaient sûrement le contact quoiqu'il arrive.

" Nous avons ramenés des seiches frites, des crevettes et des nouilles" dit-elle en préambule à sa mère.

Les petits rappliquèrent, tous, pour dire bonjour.



*tu nous avais dit ça Inigin non? que la maison servait un chouille de refuge.
** et ma belle-soeur alors? on avait eu une réponse ou pas? (disparue je crois?)

[Kakita Inigin]

Après quelques embrassades, Utagawa entraîna Kei à l'écart.

- Kei-chan, il faut que je te montre quelque chose.

Il l'amena dans le hangar à bois de la forge - ils avaient souvent joué à cache-cache là, et sortit un petit globe brillant d'un sac.
- Les enfants m'ont ramené ça. Je crois qu'ils l'ont chapardé à un marchand. Ils jouent de plus en plus loin et font de plus en plus de bêtises - un peu comme nous à leur âge. Mais je voudrais que tu y jettes un oeil, parce que...

La sphère était dorée. Des entrelacs (des rubans étroits) de métal parcouraient l'intérieur d'un globe transparent, tournant en tous sens. Des sphères de différentes couleurs étaient attachées à certains faisceaux de métal ; au centre de la sphère se tenait une forme plate, peinte comme une carte - une grande carte, très détaillée, avec des continents et des mers. Une pointe de cristal vert dardait depuis le centre de la carte et montait presque jusqu'au contact des entrelacs mouvants. Sous la forme, quatre éléphants la supportaient, juchés sur une tortue qui frôlait le bas de la sphère de ses nageoires oscillant en rythme.

- Le globe est très difficile à briser. Je n'arrive pas à déterminer ce qui fait bouger les diamètres de métal. Et je ne sais pas ce que ça représente.

[Hida Koan]

La mâchoire de Kei faillit tomber au sol. Qu'est-ce que c'était encore que ce truc*.

- Bien. Je vais le garder. Si ça ne t'ennuie pas. Je t'assure que j'ai vraiment d'autres choses à penser.


Elle fourra le globe dans sa manche rapidement, espérant presque ne l'avoir jamais vu. Pourtant de trouver une sphère, elle ne put s’empêcher de penser à leur mystérieux bienfaiteur.

* c'est malin ça :p alors Disque-Mondien ou indien/chinois

[Kakita Inigin]

- Ca ne m'ennuie pas, mais je trouve qu'il y a beaucoup de mystères dans cette ville. Je suis de plus en plus... pas inquiet, mais pas tranquille non plus. Tu n'as pas de nouvelles d'Akiko ?

[Hida Koan]

" Non" Kei eut un regard triste. "Je suis navrée mon frère." On pouvait sentir la culpabilité derrière ces phrases. Elle avait eu beau faire chercher sa belle sœur et y passer quelques temps, elle avait eu d'autres problèmes à gérer. D'autres problèmes... Et bah...

"Je ne ferais plus rien d'autre avant qu'on l'a retrouve" lança-t-elle tout à trac.

[Vlad]

Quand le frère et la sœur rentrèrent dans la maison, les enfants sursautèrent et tournèrent vers les adultes des regards inquiets comme si ils avaient été surpris en train de faire une bêtise.
Avisant leurs visages brillants de sucre et le sourire de Retsu, Utagawa-san compris très vite qu'il avait surpris le soldat en pleine tentative de corruption de sa progéniture... Il s'abstint cependant de tout commentaires et fila dans la pièce voisine à l'étonnement de Retsu. Puis avisant l'air triste de Kei-chan, son sourire s'estompa.

Il reprit alors vite contenance afin de ne pas inquiéter les enfants.

[Kakita Inigin]

- Je compte sur toi, ma soeur, répondit Utagawa.

Il y avait un air résigné dans son regard cependant, comme s'il savait déjà qu'il n'y avait rien à faire. Quarante jours depuis la chute du château. Comment une mère pouvait-elle ne pas aller voir ses enfants pendant quarante jours - et être toujours en vie dans la même ville ?