[RP] Les appartements privés de Doji Saionji

[Kakita Sojiro]

Konoe salua son ministre de tutelle comme il se devait, restant agenouillé.

"Ces cloisons sont dignes à la fois du suzerain, et d'une personne aussi estimable que vous. Je vous informe, puisque vous me le demandez, que nous sommes à l'heure de Hantei."

Hé oui, il était déjà réveillé depuis tout ce temps. Tellement de choses s'étaient passées depuis qu'il avait quitté sa couche que le Général avait l'impression, déjà, que toute une journée s'était écoulée...
Maintenant, puisque le Ministre était au courant de la raison de sa visite, Konoe le laissera aborder le sujet en son heure...

[Kakita Inigin]

- Je vous remercie, Kakita-san. Mais lorsque le service de l'empereur commande, il n'est nul délai acceptable, même à une heure auguste. Quelle est cette urgence de sécurité qui vous amène ?

[Kakita Sojiro]

"Doji-sama, déjà je ne puis que vous remercier de la confiance dont vous faites preuve à mon égard en m'ayant nommé Général de la Garde Rapprochée de Droite. Néanmoins, suite à l'éviction de Matsu Masashige-san, il semble que la Gauche pense avoir une ouverture. Pour preuve, l'arrivée impromptue de Seppun Shingen-sama avec plusieurs de ses hommes pour s'occuper lui-même de l'ancien Général de la Droite, qui avait sollicité une entrevue avec la très estimée Impératrice.
Il va de soi que j'ai laissé ses hommes, mais j'ai préféré le laisser entrer, après m'être assuré qu'il ne ferait que voir cet homme.
Concernant Matsu Masashige-san, après lui avoir, sur ordre de l'Impératrice, pris ses armes pour m'assurer qu'elles soient en sécurité, il a reçu audience. Ce qui l'a soustrait aux griffes du Général de la Gauche.
J'ai préféré, à son égard, arborer une attitude un peu craintive, indécise. J'espère ainsi le pousser plus avant à dévoiler ses plans. Mais si tentative de renversement de la Droite il y a - c'est ma crainte - ils me trouveront sur leur chemin, soyez-en certain."

Rapport facile une fois lancé. Mais il avait fallu quelques secondes pour qu'il trouve ses mots afin de débuter ce bref exposé...

[Kakita Inigin]

- Kakita-san, est-ce la loyauté envers la Droite qui guide vos actes ?

[Kakita Sojiro]

Une telle question faillit faire s'énerver le jeune homme. Mais, au prix d'un effort qui empourpra ses joues, il se contint.

"Bien sûr ! Je ne fais que servir mon Ministre de tutelle, au poste que vous jugez le mieux adapté. Peu importe que je sois Général, second ou même simple yojimbo. Mais j'estime que si Hantei-sama, que son nom soit honoré, a décidé qu'il fallait un Ministère de Droite et un de Gauche, il est de notre devoir de maintenir cette séparation, et de faire notre travail du mieux possible."

[Kakita Inigin]

Il est habile, pensait Saionji. Il a déjoué le piège en me renvoyant ma ficelle habituelle.

- Très bien, je constate que vous avez agi avec discernement et courage. Pour tout le temps que Matsu-san sera dans le Palais sans avoir le rang requis pour cela, accompagnez-le, voulez-vous ? Je ne tiens pas à ce que des accidents se déclenchent qui impliqueraient des gardes de la Gauche.

[Kakita Sojiro]

Konoe hocha la tête. Certes, il avait renvoyé la ficelle, mais c'est parce qu'il y croyait fermement !

"Bien sûr. Il est actuellement retourné chez lui, avec une protection de nos meilleurs hommes. Une garde sera affectée devant son domicile afin d'éviter toute... erreur de jugement. Il va de soi que s'il revient dans le Palais, vos ordres seront appliqués à la lettre."

Le général se prosterna, attendant de voir si le Ministre avait encore besoin de lui ou s'il pouvait vaquer à ses occupations, bien lourdes, de Général...

[Kakita Inigin]

- Très bien, je suis heureux de voir quelle diligence vous mettez à suivre mes ordres. Une dernière chose cependant : Masashige-san est suspendu, non renvoyé à tout jamais. N'arborez pas tout de suite les bandelettes rouge des généraux, cela pourrait vous être reproché par des courtisans avides de sang.

[Kakita Sojiro]

"Bien entendu ; je n'ai toujours considéré cette promotion comme étant que provisoire. Jusqu'à ce que vous décidiez soit de réintégrer Matsu Masahige-sama, soit de me confier officiellement la charge."

Le tout d'un ton humble. En fait, l'un comme l'autre lui convenaient, ce n'était pas à lui d'en décider.

[Kakita Inigin]

- Nous nous comprenons parfaitement. je vous laisse à vos devoirs.

Doji Saionji passa ensuite en revue ses entrevues de l'après-midi. Ah oui, ce dignitaire là ...

[Kakita Sojiro]

"Doji Saioniji-sama."

Konoe se prosterna et ressortit pour aller faire ses affaires...

[Kakita Inigin]

Une fois Konoe parti, Saonji fit parvenir une missive à Asahina Jimasuke, l'enjoignant de venir le retrouver dans ses appartements.

[Iuchi Mushu]

Sans doute servir les kamis était-il bien différent de servir les hommes car Doji Saionji attendit un certain temps avant que l'on annonce l'arrivée du shugenja. A la dévotion de ces hommes pieux, même les hommes puissants se devaient de refrêner leur impatience et ceux qui ne l'avaient pas fait où les avaient punis pour leur irrévérence s'en étaient parfois bien mordus les doigts. Il était difficile de donner un âge à Asahina Jimasuke, il avait parfois ce visage lisse et juvénile d'un masque de nô et parfois un pli de chaque côté de l'oeil pouvait faire hésiter sur la maturité du personnage. On racontait aussi que les plus sages des shugenja pouvaient atteindre un âge tellement vénérable que l'on avait du mal à croire que les dieux ne les abreuvaient pas à la source de vie. D'ailleurs en y repensant, Doji Saionji put se rappeler que dans son enfance, le nom de Asahina Jimasuke était déjà évoqué. On le disait sage et comme les membres de sa famille, il abhorrait la violence, la guerre et les conflits, ce qui parfois était en contradiction avec les ambitions de son clan mais n'était-ce pas là depuis des siècles, la particularité de la famille Ashahina ?
Assis dans l'anti-chambre dans un kimono de belle facture aux couleurs de son clan, les yeux clos, Asahina Jimasuke ouvrait son esprit à l'endroit où il avait été conduit. Nul doute que le Ministre ne le fasse attendre pour lui montrer sa désapprobation à sa propre attente. Nul doute aussi que l'affaire pour laquelle il l'avait convoqué était fort personnelle sinon pourquoi faire appel à un shugenja de son clan ? Depuis des années, tourné vers le soleil, Doji Saionji avait dû en oublier la couleur bleue du ciel.

[Kakita Tsu]

25e journée du mois de Bayushi

La Hérault se présenta devant la demeure du ministre, ses cheveux lui tirait le visage. Otsu avait l'art et la manière de torturer sa maîtresse en lui coiffant les cheveux. Le froid mordant de l'hiver lui mordait le visage tandis qu'elle observait une pause devant l'édifice. Depuis son jeune âge, lorsque Doji Saionji rendait visite à son grand père, elle se sentait intimidée par la présence du ministre, était-ce l'aura du pouvoir qu'il exerçait que l'on pouvait sentir ?
Après quelques secondes elle reprit sa marche pour s’arrêter devant un garde en faction.

"Samurai-san, je suis Matsu Tsuyu, je souhaiterai demander audience au Ministre de Droite de la part de mon mari, Matsu Masashige. Si cela ne vous dérange pas, je resterai ici pour attendre la réponse du seigneur Doji Saionji-dono"

Elle croisa les bras derrière son dos, patientant le retour d'une réponse. Réfléchissant à cette histoire, cherchant l'information qui avait pu s’échapper afin de découvrir la vérité.

[Kakita Inigin]

[Mushu / Asahina Jimasuke]Saionji donna immédiatement audience au shugenja. Revêtu d'un haori d'or sur des kimono aux eaux printanières et limpides, il semblait sortir d'une audience du sentaku ; il tenait à la main un éventail ancien, bombé comme une harpe.

- Asahina-sama, l'affaire qui requiert votre présence importe au service de l'Empereur, mais il est impossible de déterminer si c'est le ministre ou le dignitaire Grue qui est visé en moi. Hier, un intrus est entré dans mes appartements, sous le visage d'un fidèle serviteur ; je souhaite que vous interrogiez les kami pour découvrir quelle sorte de magie était à l'oeuvre et qui a bravé la sécurité du palais impérial.

***

[Tsu / Miya Tsuyu]Lorsque le garde lui annonca la princesse, il lui transmit le message suivant :
- Je recevrai très volontiers Miya-sama.